dimanche 31 janvier 2010

mardi 12 janvier 2010

SCAVENGERS (QU'EST-CE QUE C'EST ?)


http://www.youtube.com/watch?v=-pCZ5E5tn4I






29 janvier


Depuis novembre, la compagnie C.O.C. et les acteurs SDF rencontrés à la boutique solidarité -Fondation Abbé Pierre de Gagny sont en errance artistique à La Ferme du Bonheur à Nanterre. Dans ce lieu hors du temps à la puissance poétique rare, Abdel, Dorothée, Etienne, Franck, Michel et Pierre-Vincent continuent d'explorer le roman de Robert McLiam Wilson, Ripley Bogle. Nous vous proposons d'assister à un moment de cette recherche : une performance très courte librement inspirée d'un fait divers ayant impliqué Bob Dylan.


Vendredi 29 janvier dès 19h30 à la Ferme du bonheur


Cette ouverture d'atelier est envisagée avant tout comme un point de rencontre, une tentative d'uchronie, une cérémonie d"adoubement, une fête potentielle, un annéantissement en musique de l'ego, une confrontation entre le héros éponyme d'un roman et d'autres héros d'adolescence.
Cela sera aux portes de la ville. Cela durera 25 minutes. Cela se fera avec vous
Dans le froid de l'hiver et en pleine nuit. Venez habillés chaudement.
Apportez une fleur, ou une pierre, ou une peluche. On pourra discuter après, boire des vins chauds, du thé.

Pour s'y rendre : La Ferme du bonheur : 01.47.24.51.24220 avenue de la République - 92000 Nanterre C'est à 8 mn à pieds de la station Nanterre Université, RER A. Traversez la fac, longez la palissade des poètes. Entre les deux pianos : une porte en bois.
Entrée libre après inscription à l'adresse : cie.coc@gmail.com

D E D


Cela fait un moment que ce blog n'a pas servi. Il était comme en sommeil. Pourtant, tant de choses se sont passées depuis le dernier post. Oui, pas mal de choses noires et effrayantes, en fait. Je ne pourrai pas tout dire ici, les voyeurs habituels à cette fenêtre risqueraient de prendre peur en découvrant que l'animal qu'il croyait être un valeureux cerf était en réalité un loup cerné par la peur et prêt à mordre. Je n'ai jamais envisagé ce blog comme un journal intime, mais plutôt comme un gueuloir en images. Je ne quitterai pas cette ligne quitte à pourrir des profondes angoisses générées par ce projet.

D'autres ont décroché à cause de ce que j'entrevois maintenant. Pour l'instant, je tiens bon, m'aggrippant à l'excitation malade qu'il y a à explorer les gouffres, mais je sais ma situation fragile.

L'hiver est là. La tristesse et l'habitude ont gagné mon coeur. Vic Chesnutt est mort et tout le monde s'en fout. Je me sens épuisé. Je plonge.





Je suis donc retourné à Gagny. C'était une obligation qui s'est finalement révélée être un baume apaisant. A Gagny, passée la porte en bois à moitié crevée, traversant les chiottes, les douches et la buanderie, là où pour la première fois les monstres vivant en moi ont pris forme, j'ai retrouvé Etienne, Abdel, Michel, Franck et Doroté. Noël était passé. On s'aprêtait à célébrer la nouvelle année.

Nous nous sommes attardés sur le final de la performance du 29 janvier à la Ferme du bonheur, final envisagée comme une rencontre entre Henri Krasucki et Cecil B. De Mille.


J'espère beaucoup trop de ce travail. Je sais que mes attentes seront forcément déçues. Je crois que j'ai besoin d'un peu de repos.