mardi 12 janvier 2010

D E D


Cela fait un moment que ce blog n'a pas servi. Il était comme en sommeil. Pourtant, tant de choses se sont passées depuis le dernier post. Oui, pas mal de choses noires et effrayantes, en fait. Je ne pourrai pas tout dire ici, les voyeurs habituels à cette fenêtre risqueraient de prendre peur en découvrant que l'animal qu'il croyait être un valeureux cerf était en réalité un loup cerné par la peur et prêt à mordre. Je n'ai jamais envisagé ce blog comme un journal intime, mais plutôt comme un gueuloir en images. Je ne quitterai pas cette ligne quitte à pourrir des profondes angoisses générées par ce projet.

D'autres ont décroché à cause de ce que j'entrevois maintenant. Pour l'instant, je tiens bon, m'aggrippant à l'excitation malade qu'il y a à explorer les gouffres, mais je sais ma situation fragile.

L'hiver est là. La tristesse et l'habitude ont gagné mon coeur. Vic Chesnutt est mort et tout le monde s'en fout. Je me sens épuisé. Je plonge.





Je suis donc retourné à Gagny. C'était une obligation qui s'est finalement révélée être un baume apaisant. A Gagny, passée la porte en bois à moitié crevée, traversant les chiottes, les douches et la buanderie, là où pour la première fois les monstres vivant en moi ont pris forme, j'ai retrouvé Etienne, Abdel, Michel, Franck et Doroté. Noël était passé. On s'aprêtait à célébrer la nouvelle année.

Nous nous sommes attardés sur le final de la performance du 29 janvier à la Ferme du bonheur, final envisagée comme une rencontre entre Henri Krasucki et Cecil B. De Mille.


J'espère beaucoup trop de ce travail. Je sais que mes attentes seront forcément déçues. Je crois que j'ai besoin d'un peu de repos.

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